MERCENARY est un excellent groupe. Leur brio est explicable par la maîtrise de leurs musiciens (menés par le guitariste Martin Buus) et ses atmosphères englobantes et speedées, auxquelles s'ajoutent un clavier discret mais essentiel et des lyrics tranchants livrés avec une puissante ferveur par Mikkel Sandager (et, sur cet album, par Kral).

Le résultat est une mixture du tonnerre qui fout la chair de poule, notamment sur "Redestructdead" (la plus accrocheuse). Du bon Death moderne qui n'est pas confectionné en quatrième vitesse... L'honneur de l'année 2004 pouvait être sauvé en frais de Death Mélo avec ce nouveau venu danois.

On remarquera tout de suite les "World Hate Center" (beau pied de nez aux Américains), "11 Dreams" et "Falling", des bombes qui ont trouvé leur équivalent en richesse sur l'opus suivant, "The Hours That Remain" (2006), un disque grandiose encore plus confituré.

Si on pouvait reprocher un truc à MERCENARY (ils répéteront d'ailleurs cette erreur sur plusieurs opus), c'est cette maudite manie d'allonger certains titres pour qu'ils se terminent en crescendo où la rage et l'émotion s'entremêlent. On se retrouve ainsi avec des titres de sept ou huit minutes (en Death Mélo!) qui s'éternisent et qui se répètent souvent ("11 Dreams", "Supremacy", "Loneliness"). Certes, MERCENARY a la facheuse tendance à faire dans le « trop mélo » et flirte avec le mélodramatique !

Notons toutefois la radiophonique et moins Heavy "Music Non Stop", une des plus belles surprises du skeud qui vient injecter une autre dose d'originalité à un ensemble déjà passablement varié.