Pas vraiment la période la plus spectaculaire pour IRON MAIDEN, mais pas la plus inintéressante non plus. Deuxième et dernier volet de l'ère Blaze Bailey, "Virtual XI" est à considérer comme une parenthèse plaisante à bien des égards dans la discographie du groupe...

Si la prise de risque de Monseigneur Harris est au niveau zéro, ce qu'on peut lui reprocher depuis qu'il est en charge de la production des albums de la Vierge De Fer, l'ensemble est cohérent et l'atmosphère homogène qui se dégage des titres est assez addictive au final. Que ce soit avec "Futureal" ou bien "Clansman", les harmonies de guitares font mouche et font penser dans une certaine mesure à celles développées sur "Seventh Son...". C'est d'ailleurs avec ce dernier que MAIDEN s'orienta véritablement vers des sonorités progressives, même si quelques bribes figuraient déjà de façon éparse sur "Somewhere In Time" .

Il est de bon ton de dire que les fiers britanniques n'ont cure des nouvelles mouvances et n'évoluent pas ou peu, et c'est une réalité. Pour autant, la formule fonctionne plutôt bien ici. Le malaise s'articule bien évidemment au niveau du chant de Blaze, qui manque singulièrement de puissance pour une musique riche et épique qui ne tolère aucun "couac". S'il s'en sort presque bien sur disque, ses prestations scéniques catastrophiques auront raison de lui. Pas qu'il soit un mauvais chanteur, l'homme a du talent et un timbre particulier, mais qui a envie de passer après Bruce Dickinson ?
S'il on prend en plus en considération ce son horrible, sans relief et terriblement daté sorti de la cave du bassiste, on pourrait se dire qu'il s'agit d'un mauvais cru alors qu'il n'en est rien.

La musicalité riche et complexe inhérente à la Musique d'IRON MAIDEN est bien présente, même si son manque de brillance et de surprise lui fait défaut, d'où son appréciation mitigée...