"Vitual XI" ou l’album quasi solo du capitaine Steve Harris. En effet, lorsqu’on jette un coup d’œil aux compositeurs des morceaux, on voit le leader en composer la moitié de manière solitaire : aucune surprise de ce côté, notre bassiste aimant travaillé en solo régulièrement. Mais si on ajoute les trois titres coécrits avec le capitaine du navire, il en résulte un total de sept morceaux pour Steve Harris. Seule la finale "Como Estáis Amigos" échappe à son emprise en étant l’unique composition de Janick Gers en collaboration avec Blaze Bayley : un morceau sympathique et émotif.

Ce qui est plutôt surprenant, c’est de voir à quel point ses collègues n’ont pas mis l’épaule à la roue : trois compositions pour Bayley, le minimum syndical pour Murray est toutefois dépassé avec deux récoltes alors que Gers ne s’occupe que d’une seule compo. Ce qui était auparavant la force de MAIDEN (leurs nombreux compositeurs) est maintenant une faiblesse. Il faut dire que Dickinson et Smith étaient reconnus comme étant très productifs à ce niveau.

Si on analyse les morceaux de Dave de plus près, on tombe sur "Lightning Strikes Twice" : un morceau bien nerveux et rapide, mais facilement oubliable. La même chose peut être dite sur "When Two Worlds Collide" : bien que trois auteurs se soient consultés, on ne peut sauver ce titre. Pour l’autre morceau de Blaze, "Futureal", je l’aime bien : nerveux, une ligne de chant intéressante : une belle façon d’introduire "Virtual XI".

On termine donc avec les morceaux de Harris. Si "The Clansman" est impeccable, les problèmes de répétitions du refrain et de longueurs musicales fait perdre beaucoup de points à deux titres que j’aime pourtant à la base (bons riffs, belle structure) : "The Angel And The Gambler" et "Don’t Look To The Eyes Of A Stranger". Deux titres qui s’étirent en longueur, qui sont extrêmement répétitifs (autant sur le plan musical qu’au niveau du chant). C’est une vraie déception.

Sur le plan de la production, celle-ci reprend de ces couleurs en étant beaucoup moins "unique" ou "particulière" que "The X-Factor". Haris et Green ont pris de l’expérience et cela se transpose bien.

Au final "Virtual XI" n’est vraiment un album classique de la Vierge de Fer. Si "The X-Factor" était très particulier, il s’y présentait une aura bien spéciale et palpable. Ici, on ne perçoit pas grand-chose : jamais un album n’a aussi bien porté son nom.

Morceau préféré : "The Clansman".