Le commentaire qui va suivre est inutile. DOV m’a déçu et je lui colle pourtant la note maximum. Pourquoi ? Parce qu’un album décevant de RHAPSODY reste à mes yeux au-dessus de la concurrence. Fan aveugle, je suis. Après le fantastique SOEL, RHAPSODY a entrepris une tournée qui lui a valu une remise en question importante. Les titres de ses deux précédents opus étaient difficiles à jouer en live. Trop d’arrangements, d’orchestrations ou de chœurs, le live se transformait en récitation (la contrainte des samples), sans guère de possibilité d’improviser. Alors RHAPSODY a décidé sur DOV de se réserver quelques titres plus directs, moins chargés et plus simples à jouer. Et partant de ce constat, RHAPSODY s’est dit qu’un album où le heavy reprendrait un peu sa place face au symphonique disposerait d’une vertu supplémentaire pour séduire un marché allemand encore méfiant. Voila ce qu’est DOV, du RHAPSODY moins complexe que SOEL, plus brut, qui fait la part belle à des titres directs. Résultat, un ratage complet avec « Holy Thunderforce » simplet et niais au possible, un manque cruel de morceaux intimistes dans la trempe d’un « The Dark Tower Of Abyss », un « Dargor Shadowlord Of The Black Mountain » étrangement épuré et un « Dawn of Victory » répétitif (les chœurs au milieu) et à l’intensité épique exagérée (le refrain). Heureusement, parce que Luca et Alex ne sont pas n’importe qui, RHAPSODY réussi tout de même à pondre quelques merveilles. L’intro, l’hymne « Dawn Of Victory », le baroque « Triump For my Magic Steel », la tuerie sautillante « The Village Of Dwarves », l’atypique « The Bloody rage Of The Titans » et le sublime « The Last Winged Unicorn ». DOV est moins bon que SOEL mais réserve tout de même de grands moments. RHAPSODY est grand et démontre avec cet album que la marge de manœuvre que lui confère son immense talent lui permet de rater quelques passages tout en conservant un charisme inébranlable. Fin du commentaire inutile.