SALUT LES CØPAINS, C’EST LE RETØUR DE LA CHRØNIQUE DE GRØS RAGEUX ! ALØRS PØUR CØMMENCER…

Non, soyons sérieux, je ne vais pas vous la faire jusqu'au bout bien que la tentation fût grande. Mais avant d'enterrer définitivement le sujet : peut-on s'accorder sur le fait que cet abus de caps lock et de "o" barrés est tout simplement ridicule, digne des pseudonymes MSN Messenger de nos années adolescentes ?

Bien. "UNATØNED" donc, quarante-douzième album de MACHINE HEAD, a définitivement enclenché le pilotage automatique en pompant plus qu’allègrement de l'inspiration dans les courants populaires… avec cinq voire dix ans de retard. Assemblant sans réelle logique un patchwork d’éléments Metalcore, Thrash, Pop, Alt, l’album laisse l’auditoire piocher dans ce qui se rapprochera le plus de ses sensibilités, en laissant mécaniquement sur le carreau les trois-quarts du reste tant le grand écart stylistique est horizontal. N’est pas JCVD qui veut.

Et encore, la typographie, les influences et encore à moindre raison la production écrasante (reconnaissons-le) sont le cadet des soucis de Flynn et de sa bande de suiveurs. Parlons de la voix de ce premier, et je ne m’acharnerai pas outre mesure sur son chant clair qui semble défrayer les chroniques des copains, pas si insupportable que cela à mon goût en comparaison de son chant screamé, tout bonnement insoutenable, et ce dès les premières secondes d’"ATØMIC REVELATIONS". Au travers d’un prétexte de rage primaire et de surplus de transpiration axillaire humable à deux-cents mètres, il est difficilement possible de ne pas ressentir un sentiment de gêne pour le presque sexagénaire, s’époumonant avec une conviction tragique pour un rendu pourtant à la lisière du pathétique. La liste des exemples est longue pour justifier ce constat, mais "UNBØUND" et "BØNESCRAPER" tirent leur épingle du jeu, cette dernière cumulant toutes les tares imputables à la longue carrière de MH : un chant effroyable, un piochage malencontreux d’influences périmées (c’est tout simplement du mauvais PARKWAY DRIVE), du "Wohooohoohooh" qui sonneront débiles même en live, et des paroles surfaciques au possible :

"Love is just a loaded gun
Love is just a loaded gun
Love is just a loaded gun
Love is just a loaded guuuuun"

Mais TA GUEULE à la fin !

Quitte à tirer sur l’ambulance, Flynn ne s’étant de toute façon jamais illustré pour sa voix de baryton, l’intelligence dans ses paroles, ou la finesse de ses compositions, j’ajouterai à la liste des défauts d’"UNATØNED" des soli à encéphalogramme plat écrits à la truelle et et d’une technicité très pauvre, des tunnels d’ennui ("DUSTMAKER", pourquoi ?), et des ballades loupées.

MACHINE HEAD a au moins la décence d’avoir écourté ses titres en comparaison des précédents efforts, et je ne prendrai même pas la peine de questionner s’il s’agit d’un choix artistique, ou tout simplement de la flemme. Difficile de savoir si les Californiens se foutent de la gueule du client et s’ils veulent mettre du beurre dans les nouilles, tant ils semblent y croire… Et dire que quoiqu’il arrive ça va se vendre comme des petits pains et truster le haut des line-ups… Mon cøeur saigne.

Consolons-nous comme on peut : pour certains d’entre-nous chroniqueurs, une place du flop 3 de 2025 est déjà réservée. C’est toujours ça de charge mentale en moins. Merci Robb.

Note réelle : Le truc c’est que la prod’ est assez solide pour que ça ne vaille pas le terrible 1/5, mais c’est tellement bâclé, que bon… Il faut bien des martyrs.

Truc préféré : Euh, la pochette ?