Il s’agit juste du meilleur album de Néo Metal. Tout ce qui a été fait avant « Toxicity » ne sont que les béta-versions du genre. Certains évoqueront le coté « synthèse » de cet album. Il est vrai que SOAD a cette faculté de résumer les choses : en un titre (« Prison Song »), tout l’héritage de la fusion vous est projeté à la figure.

Pourtant, au delà de ses qualités « synthétiques », cet album est avant tout un « manifeste ». Alors que le Néo commençait déjà à donner des signes de fatigue, SOAD vient de redonner un nouveau sens au genre. De quoi remettre sur les bons rails tous les cadors, les suiveurs et les petits nouveaux. Allez jeter une oreille sur « ATWA » pour comprendre : en quelques secondes, SOAD a extirpé le meilleur de tout ce que bredouillait KORN et DEFTONES depuis des années. Ces grattes implacables, ses chœurs, ce refrain, cette émotion – entre haine et désabusement – tout prend une ampleur extraordinaire, comme un ouragan de quelques secondes dont on ne se remet jamais.

Toxicity est un album dense, fou, miraculeux. On retrouve à peu près « tout » dedans. On y puise sans fin, sans jamais réussir à le vider complètement. Les titres a priori « anodins » se révèlent avec le temps, pendant que les « tubes » (« Chop Sue », « Toxicity » et « Aerials ») s’occupent de vous accrocher le cerveau. Et ça va vite, très vite : 14 titres en à peine 40 minutes. SOAD va à l’essentiel sans vous laisser souffler. Sans vous laisser le temps de capter la puissance de ses déflagrations. Sans aucune fausse note.

Morceaux préférés : ATWA, Psycho, Aerials
Morceau bof : Bounce