DICKINSON s’est barré, c’était à prévoir. Le choix du groupe se porte sur un inconnu au timbre très différent et répondant au doux nom de Blaze. L’occasion – semble t-il - pour le groupe de muter en même temps que le line up. C’est donc un MAIDEN plus sombre, moins accrocheur (sans « tubes » Heavy). Les titres sont longs, très répétitifs et du coup un poil progressifs. Il y a cependant quelque chose d’indéniablement « maidenien » là-dedans, comme une nouvelle facette restée secrète que le groupe souhaite arborer pour la première fois au grand jour.

Le résultat est étonnamment risqué pour un groupe qui avait fait du copier / coller son fonds de commerce. X Factor fait partie de ces albums qui divisent les fans en deux : il y a ceux qui apprécient cette évolution (glorifiant le « courage » du groupe AH AH AH AH) et les autres qui restent de marbre devant cet album monolithique et inopportun. La fin d’un cycle ou le renouveau artistique, c’est selon les sensibilités de chacun.

Pour ma part, je reste mitigé. Charmé par l’ambiance de certains titres et cet étonnant registre. Ennuyé par la longueur des morceaux et l’absence de titres vraiment accrocheurs. Il semble assez évident à ce stade de la disco que le MAIDEN chéri des années 80 est définitivement mort. En clair, on est pas prêt d’entendre des trucs de la trempe d’un « Hallowed by thy Name » ou d’un « Flight of Icarus ». C’est d’ailleurs l’unique certitude qu’on a l’issue de l’écoute de cet album, la certitude d’un avenir brumeux où le meilleur côtoie le pire, jetant un voile nostalgique sur les glorieux précédents.

Bah oui, MAIDEN, c’était mieux avant. Mais ça reste pas trop mal non plus.


Note : 3/5