Oui, oui je sais… Cet album de la Vierge de Fer est une purge pour beaucoup d’entre vous.
Ce son vintage qui manque cruellement de percussion, ces compositions pas vraiment marquantes, etc etc… C’est vrai qu’il est loin de représenter au mieux IRON MAIDEN au top de sa forme mais à sa décharge, le contexte dans lequel il a été engendré n’a pas été facile…

On résume un peu ? Le départ surprenant d’Adrian Smith à la fin de la tournée « Seventh Son… » a laissé des traces et non des moindres. Son jeu très personnel manque cruellement, surtout après l’énorme succès artistique et commercial des deux précédents opus.
L’adjonction de Janick Gers, qui a joué sur le "Tattooed Millionaire" de Bruce est anecdotique, quiconque l’a vu sur scène aura compris mon appréciation à son égard. Nous allons donc éviter les moqueries qui seraient un peu trop évidentes donc laissons…

Il est toujours difficile pour un groupe de la trempe de MAIDEN d’être d’un niveau constant et optimal en termes de qualité, et il en est ainsi pour toutes les figures légendaires du Rock et du Heavy Metal. Mais vous savez quoi ? Je l’aime bien cet album, on peut l'écouter d’une traite facilement sans être déçu finalement. Et c’est dans ce sens qu’il faut l’appréhender, en un seul bloc. Les titres restent bons et proposent une mélodie constante, condensée et prenante.

Album de transition, sans doute mais avant tout féru d’une volonté farouche de perpétuer l’héritage acquis sans se répéter. Le registre vocal de Dickinson se veut plus agressif sans délaisser ses envolées vocales qui resurgissent par instants, quoique fugaces !
Étrangement les harmonies et duels de guitares se veulent plus nombreux que d’ordinaire et enrobent avec bonheur ces chansons qui encore une fois sont loin d’être mauvaises.

Alors oui, il y a cette production en deçà, mais en réécoutant "No Prayer For The Dying" 20 ans après, on se dit qu’il y a une logique à ça, car en y réfléchissant bien rien n’est laissé au hasard au royaume de Steve Harris. Dans un second temps, on se dit également que l’homme a fait des erreurs et continuera sans doute à en faire, tout simplement parce qu’il fait partie de la vieille école et qu’il a des principes et qu’il n’est pas prêt d’en changer.

Un pavé dans la mare ? Non, un album Honnête et bien fichu, loin d’être déshonorant !