Seventh Son est sans doute l’album le plus « évident » dans la discographie de MAIDEN. Tout y est facile, beau, lisse, chiadé. Un rien poétique. Le « seventh album » glisse sur vos oreilles délicatement avec douceur. Les riffs sont accrocheurs mais jamais agressifs, les lignes de chant se veulent impeccables et soft à la fois etc. Seul le single catchy « Can I play with madness » dénote de cet ensemble cotonneux et solennel. On en aurait presque oublié le goût du groupe pour les tubes Heavy qui vous force à dodeliner de la tête. Les claviers et synthés qui avaient timidement fait leur apparition sur SIT sont ici exposés dans toute leur démesure. L’espace d’un instant, le temps d’un « Moonchild » ou du vertigineux « Evil that men do », on pense tenir la symbiose parfaite entre le Heavy et quelques composantes symphoniques. A cet exercice, MAIDEN brille de mille feux et souffle le chaud infernal et le froid glaciaire au détour de compos aussi convaincantes que novatrices, difficile de rester de marbre devant un tel album à la fois si riche et si grandiose. Tous les groupes de Metal qui tenteront par la suite d’harmoniser du riff Metal avec des éléments symphoniques se casseront les dents. Seul MAIDEN réussira le grand écart en esquissant sa vision musicale de la chose, où le Heavy est à la fois mélodique et grandiose.

En 1988, IRON MAIDEN est sans conteste au sommet du Heavy Metal. A tutoyer les cieux, plus dure sera la chute…

Note : 5/5

Morceau préféré : Moonchild
The « tube » : Can I play with madness
Tueries bestiales : Evil that men do, Seventh Son
A redécouvrir : Infinite Dreams