« Mais Lars écoute bon Dieu !! Ecoute tous ces groupes qui tabassent et vont vite ! Putain, j'ai été gentil avec toi jusque ici, alors écoute-moi bien Okay ?! On a fait du Heavy Metal avec Kill'Em All, on a ralenti la cadence avec Ride the Lightning car tu ne suivais pas, maintenant faut qu'on fasse comme tout le monde Okay ? Tu vas taper un peu plus vite, utiliser la double pédale que je viens de t'offrir pour ton anniversaire et nous, on va thrasher mon vieux pote et moins branler des manches ! Tu vas voir, ça va chier. Les gens vont adorer. On va être les rois du Thrash maintenant, ça va être géniiiiiiiiiiiiiiial ! ». Voilàààà, voilà METALLICA qui prend des risques, qui accélère et qui veut en découdre. ENFIN, dirais-je ! Pour moi, « Master of Puppets » est le seul vrai album de Thrash Metal de la carrière du groupe. On s'en prend plein la gueule, c'est bien senti, ça va assez vite (est-ce vraiment Lars à la batterie ?!), on se perd moins en sentiments, soli et jolies ballades pour cœurs tendres. La tendance à la lourdeur est encore présente et la basse est ici presque omniprésente (voir : la troisième piste par exemple). Et pis c'est noir ! La belle voix du leader nous empêche de tomber dans les affres du metal trop sombre (c'est sûr, Hetfield est le seul Thrasher à chanter et non gueuler avec rage), mais quand même... Ah et puis METALLICA a vraiment ici rassemblé le meilleur de ses compositions : il n'y a plus de pistes bouche-trous comme sur les précédents. Et même quand le groupe glisse encore un peu de fleur bleue (« Welcome Home (Sanitarium) »), il sait injecter des plans plus violents pour dynamiser la track. Et la prod tient la route. Le seul album de METALLICA où je ne m'emmerde pas une seconde. Il est mon préféré des Californiens. Et en plus ils Thrashent dessus !