N'oubliez pas ce qualificatif, « simple », quand vous écouterez "The Age Of Nero", car la tangente prise sur "Volcano" se poursuit : des pièces à la structure directe, concise, précise, des riffs à couper au couteau, des refrains qui se fraient aisément un chemin dès les premières écoutes ("Commando", The Wolfpack", "Black Crow On A Tombstone", trio de début très accrocheur), une basse grésillante et une batterie riche qui galope allègrement... mais simplement.

Tout est simple sur cet album. Tellement, qu'au début, je pensais que les Norvégiens se foutaient de notre gueule avec cette facture mid-tempo poisseuse. Autant du point de vue des paroles que des mélodies, ça me semblait basique au possible. Et court ! J'ai encore cette sensation parfois et ça fait bien une quinzaine de fois que j'écoute. Je ne pourrais certes pas m'en passer, mais par souci de transparence, je suis incapable de dire que "The Age Of Nero" est un excellent skeud. Il tangue trop entre la facilité punissive et la pêche jouissive.

Je le répète, ces huit titres (dont la longueur totale est suffisante finalement) sont distrayants, mais d'une simplicité telle (les guitares et la batterie sont parfois lancinantes malgré la recherche - "The Sign Of The Trident", "Last Man Standing" !). Une petite accélération aurait été souhaitable, car c'est diablement bluffant quand on voit sur l'étiquette « Black Metal » et que plus que la moitié des pièces frisent le Doom ou le Dark Metal.

Mais, comme bien des opus imparfaits, "The Age Of Nero" tourne sur ma platine de temps à autres. SATYRICON n'est jamais loin pour m'infliger la claque que je mérite.

3,5/5.