Pour la première fois, RHAPSODY m'a déçu. Ma première écoute de Power of the dragonflame (POTD) a été loin de m'emballer, surtout après la claque de ROATF. Il m'a fallut plusieurs écoutes avant de m'accoutumer à cet album, mais la déception restera toujours de mise. Bien que l'album soit indéniablement bon, il reste pour moi le moins intéressant de toute la carrière des italiens.

Qu'est ce qui est gênant sur ce disque ? Ben déjà, les deux titres d'ouverture "Knightrider of doom" et "POTD" montrent un groupe qui piétine sévèrement. Le 1er, reprend plus ou moins le riff de "Emerald word", l'impact est vraiment moindre. Pour un titre d'ouverture, c'est ballot. "POTD" nous refait quant à lui le coup du riff à la "I'll see the light tonight" (MALMSTEEN pour ceux qui ne suivent pas), sauf qu'avec la production maigrelette des guitares ça ne le fait pas du tout contrairement à "Dargor...". Bref, il faut attendre le 3ème morceaux, le très bon et médiéval "March of the swordmaster" pour que les choses démarrent vraiment. C'est un peu tard.
Malgré quelques évolutions (chant italien sur la superbe ballade de circonstance, voix agressive à la "Wheels of fire" de MANOWAR sur "When demons awake") l'album donne surtout l'impression d'être un mix des 3 précédent LP, et chacun était plus convaincant dans ses domaines respectifs. Outre les deux titres déjà cités, on notera aussi la présence de 2 autres titres bien moyens : "Agony is my name" et "Steelgods of the last apocaplypse". POTD peine décidemment à convaincre.

Ben alors, comment cela se fait-il que je trouve quand même ce POTD bon? Parce qu'il contient quand même de très bons moments. "The march of the swordmaster" et "Lamento Eroico" donc, mais surtout l'immédiat et fédérateur "The pride of the tyrant" qui contient l'un des refrains les plus forts des italiens et bien sur le long pavé de 19 min "Gargoyles..." qui a lui seul justifie l'achat de cet album. Ce titre, malgré quelques longueurs, conclue magistralement une saga forte de 4 albums et un EP. (L'on notera également la présence sur ce titre d'un sweeping époustouflant de Turilli).

L'album le plus faible des italiens, pas non plus un disque alarmant : la qualité est encore souvent au rendez-vous, mais l'équilibre n'est pas vraiment de mise.