Le voilà donc ce fameux dernier album ? Ouaip, je veux bien qu’on m’arrache les poils des couilles un à un si c’est bien le cas ! Quelques bonnes raisons ? Bah, le groupe pète la forme, malgré les diverses rumeurs et autres phantasmes de mes deux – qui resteront poilues croyez-en un vieux métalleux !-, les mecs s’éclatent plus qu’ils ne se font chier, c’est l’évidence. Avec le temps, je me suis rabiboché avec la bande au footeux de West Ham, franchement, cette galette est bien sympa, une vraie bonne surprise : quelques titres originaux, une belle continuité dans la qualité. L’éclate quoi, n’en déplaise aux adorateurs de l’enculage de mouche - suivez mon regard vers celle qui se dirige là où on ne peut aller à sa place, bientôt la victime d’un palmipède obsédé.

Ah, cette petite intro rigolote sur "Satellite 15... The Final Frontier", certains doivent déjà regretter d’avoir enterré Eddie trop vite – Remember "Live After Death" boys ! -, j’aurais choisi un autre titre pour embrayer la seconde, mais c’est bien foutu.
"El Dorado" dépote carrément, des soli incendiaires, une basse vrombissante, et un Bruce qui tient la baraque sur un refrain efficace. Ma foi, c’est ce qu’on appelle un classique, non ?
"Mother Of Mercy" : une mignonette intro, un beau chant modulé, des licks modernes, du renouvellement, j’avoue ma surprise et mon intérêt.
Avec "Coming Home", on recule dans le temps, nous voici en phase avec l’époque de "Somewhere In Time", et les râleurs pourront balancer qu’ils ont entendu ce riff cinquante fois sous les médiators de Dave et Adrian - j’en profite pour stigmatiser les risques pris par les gratteux sur ce skeud, vraiment sympa !
La guitare smooth de Gers annonce quelques éléments baroques sur l’intro de "The Talisman", qui se transforme par miracle en une jolie cavalcade comme aux plus beaux instants des années de légende. Jouissive !
Je retrouve toute la verve du grand Adrian Smith sur "Isle Of Avalon", toute son aisance instrumentale pour un morceau épique de grande classe !
Le refrain de "The Man Who Would Be King" me transporte d’aise, alors que le bridge est franchement novateur, sur des soli d’outre-espace.
Et alors ce fameux morceau fleuve "When The Wild Wind Blows" ? Très décrié, je trouve quant à moi qu’il s’agit du meilleur de l’album : c'est du Harris à son top ! “Give me five man”, là Steve tu m’épates, rien à rajouter.
Peu de temps faibles, très peu de temps faibles, et une différence avec son aîné de 4 ans : une plus grande originalité. En tant que non fan, j’y suis sensible, et ce n’est pas à moi que vous servirez les refrains enchantés de notre Powersylv national, chef en chef des bisounours fans de la Vierge de fer.
Je pense donc mon avis comme éminemment objectif.

Un Eddie très "Predatorien" nous fait l’honneur d’une pochette originale.
Il y a du bien agréable dans ce "Final Frontier", soyons conscients de la longévité du groupe, de l’âge de ses membres, de la complexité que pose le renouvellement dans une musique aussi extrême et pour un public aussi exigeant que celui des métalleux, et vous conviendrez avec moi de toute la valeur de ce quinzième album.

Je mets 4 étoiles !