Sur le papier, ce "Somewhere in Time" n'avait pas toutes les cartes en main pour s'assurer un avenir des plus resplendissants. Guitares + synthé étaient le mariage annoncé pour cet opus (et une mode éphémère dans le monde du heavy à l'époque). Et pourtant ! Rien n'empêchera le succès, l'incontrôlable rouleau compresseur de tout ravager ! Pas même des titres longs, complexes et épiques ("Alexander the Great", dans mon top 3 des titres du groupe, "Caught Somewhere in Time" simplement monumental). Chaque riff est cinglant, précis à la façon d'une frappe chirurgicale ("Wasted years" et son intro). On goûte à la compo "classique" avec délectation ("Heaven can wait" et ce refrain et ses "oooh, oooh" !).
Même si "Sea of Madness" semble être trop facile et peu inspirée par moment (mais pas le solo, ni le break et encore moins Steve Harris sur sa 4 cordes), l'unité reflétée par cet opus est phénoménale: le binôme "The Loneliness..." et "Stranger" bétonne l'ensemble avant un ultra pêchu "Déjà vu".
Bruce est hallucinant (sa voix atteint des sommets), Adrian rayonne et les autres participent grandement à la mise en valeur de ces deux là... Magique !
Eddie en robot ? Et comment que ça le fait !